Le virus de Marburg frappe pour la première fois la Guinée équatoriale

Cousin d’Ebola, le virus de Marburg sévit en Guinée équatoriale, un pays a priori sans historique de virus de fièvres hémorragiques. L’OMS a convoqué une réunion d’urgence le 14 février.

La Guinée équatoriale a confirmé le 13 février l’apparition de son premier foyer de la maladie du virus de Marburg dans l’est du pays, dans la province de Kie Ntem. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué une réunion d’urgence le jour d’après. L’OMS rapporte que neuf décès et 16 cas suspects présentant des symptômes tels que fièvre, fatigue, vomissements et diarrhées tachés de sang ont été signalés pour le moment. Un seul échantillon sur les huit testés à l’Institut Pasteur s’est révélé positif au virus.

 

Bien que différents, les virus Marburg et Ebola appartiennent à la même famille des filovirus, provoquant une fièvre hémorragique virale sévère chez l’Homme. L’OMS indique que le taux moyen de la létalité du virus Marburg avoisine les 50 %, avec une variation de 24 % à 88 % (suivant la souche virale et la prise en charge du patient). Une étude montre que la chauve-souris Rousettus aegypticus abrite le virus. Il serait transmis à l'humain par cet animal, et se propage par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés.

Une émergence particulière

« C’est la première fois qu’une flambée est confirmée en Guinée équatoriale : il s’agit donc d’une véritable émergence, dans un pays a priori sans historique de virus de fièvres hémorragiques, indique The Conversation. Les derniers cas de Marburg ont été enregistrés en 2021 en Guinée-Conakry et au Ghana, deux pays éloignés de la Guinée équatoriale. » À noter que le virus porte ce nom pour des raisons historiques, puisqu’il a été détecté pour la première fois à Marburg et à Francfort (Allemagne) en 1967, ainsi qu’en Serbie. Depuis, il a sévi dans plusieurs pays d’Afrique.

Actuellement, il n'existe pas de vaccin ou de traitement antiviral pour traiter le virus. Des vaccins candidats avec des données de phase 1 sont en cours d'évaluation.