Palu : le Sénégal explore aussi la vaccination

Après des essais positifs au Ghana, au Kenya et au Malawi, lancés en 2019, le vaccin antipaludique RTS, S/AS01 (RTS,S), suscite de l’intérêt au Sénégal. La capitale Dakar a réuni cette semaine 3 jours de travaux d'experts, visant à étudier les moyens pour promouvoir le vaccin, dans les pays ayant des zones de transmission à haute saisonnalité, comme le Sénégal. Le vaccin est d’ores et déjà recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la prévention du paludisme chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme est modérée à élevée. Selon les experts de l’agence onusienne, les résultats des essais pilotes de vaccins antipaludiques au Ghana, au Kenya et au Malawi, lancés en 2019 et en cours jusqu’en 2023, ainsi que d’autres preuves obtenues avec le RTS,S, ont éclairé leurs recommandations pour le premier vaccin antipaludique. 

« Il s’agit de marquer une rupture. Au Sénégal c’est la prise de médicament ou la chimiothérapie qui est utilisée pour la prise en charge du paludisme. Il s’agit d’opérer une rupture et d’aller vers la vaccination », indique Ramatoulaye Diagne Mbengue, recteur de l’université Iba Mar Diop de Thiès , dans le cadre de ces travaux. « Cette rencontre va nous permettre avec les autres pays qui ont déjà expérimenté ce vaccin et avec l’aide de la recherche de pouvoir affiner les stratégies pour avoir une démarche inclusive », ajoute l’expert.

Selon l’OMS, il faudra peut-être 5 doses pour une efficacité optimale du vaccin pour les pays avec des zones de transmission saisonnière comme le Sénégal. Son administration devra peut-être être adaptée également. ​​​​​​​