La Côte d’Ivoire va former 240 médecins généralistes en soins obstétricaux et néonataux complets
La Côte d’Ivoire envisage
de former 240 médecins généralistes de 2023 à 2026 dans le domaine des soins
obstétricaux et néonataux complets, afin de renforcer les ressources humaines
en gynécologie et de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle,
périnatale et infantile dans le pays.
L’annonce a été faite le
vendredi 2 juin 2023 par le représentant du ministre de la Santé, de l’Hygiène
publique et de la Couverture maladie universelle, Soro Kountélé Gona,
lors de la cérémonie de lancement de la première promotion de médecins
généralistes à Grand-Morié (département d’Agboville).
« Nous formerons un
total de 240 médecins, soit 60 médecins par an. La formation comprendra une
période théorique et pratique de six mois, suivie d’un encadrement rapproché
par des gynécologues expérimentés. À l’issue de cette formation, le pays
disposera de professionnels compétents pour prendre en charge les urgences
obstétricales et néonatales », a expliqué M. Soro.
Il a précisé que cette
formation serait « très pratique, intense et accélérée », dispensée
par des enseignants renommés, utilisant du matériel de pointe et respectant les
dispositions légales. Des missions de suivi et de coaching seront effectuées
par des professeurs de rang A et des assistants.
« Nous devons agir
de manière décisive pour réduire drastiquement la mortalité maternelle et
néonatale. Nous avons décidé de mettre l’accent sur le transfert des
compétences en matière de soins obstétricaux et néonataux d’urgence aux
médecins généralistes. Le contexte actuel nous pousse à agir rapidement. Nous
devons permettre à toutes les populations, qu’elles vivent en milieu rural ou
urbain, d’avoir accès à des services de santé promotionnels, préventifs et
curatifs de qualité », a-t-il souligné.
Soro Gona est convaincu
que cette formation contribuera à la réduction de la mortalité maternelle en
renforçant les ressources humaines en nombre et en qualité, en assurant une
répartition plus équilibrée du personnel et en offrant un accès à des soins de
santé primaire ou de proximité de qualité.
Il a donné des
instructions à toutes les parties prenantes pour qu’elles s’engagent à faire de
ce programme un succès et à répondre aux attentes. Il a également exprimé sa
gratitude à la Banque mondiale pour sa contribution financière au projet. Il a
demandé aux médecins généralistes bénéficiant de cette formation de faire
preuve de professionnalisme en respectant les directives et les engagements.
« Ces médecins
formés resteront des médecins généralistes avec des compétences
renforcées », a-t-il souligné.
À l’issue de cette
formation, les médecins généralistes seront en mesure, entre autres, de
réaliser des consultations prénatales approfondies, de maîtriser les techniques
de césarienne, d’échographie obstétricale, de suture chirurgicale,
d’épisiotomie, de réparation du périnée, d’accouchement normal et
difficile. La première promotion de cette formation de médecins généralistes a
été baptisée « Promotion Pierre N’gou Dimba ».
La Société
gynéco-obstétrique de Côte d’Ivoire (SOGOCI) est chargée de la mise en œuvre de
ce projet, tandis que le Programme national de santé de la mère et de l’enfant
assurera un suivi renforcé et une évaluation régulière.
Le taux de mortalité en
Côte d’Ivoire est passé de 614 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 à
385 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2021.